Paysages qui tanguent

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Installation vidéo créé pour le lieu à partir d’une collection de paysages et d’images prises in situ et de textes de Sophie Poirier : Côte Atlantique du Verdon au Pays basque, Mer Méditerranée, Océan Atlantique à Casablanca, Golfe du Bengale en Inde, Mer Égée, Golfe de Panama dans l’Océan Pacifique…

Dimension et forme variable
Projection multicanal, 11 ‘ en boucle
Exposé du 24 juin au 30 aout à la Maison de Grave au Verdon sur Mer

Au fil des années et des voyages, Olivier Crouzel a accumulé ses collections filmées : bords de
mer, digues, mouvements du vent, du sable, de l’eau, paysages d’entre-deux…
Il intervient parfois dans l’image par une action simple, présence témoin de son engagement
physique dans le travail artistique.
Il montre ensuite ses images sous forme d’installations à base de projections, dans le paysage in
situ, ou dans des salles d’exposition.
Depuis presque dix ans, il filme aussi le territoire du Médoc, fasciné notamment par l’histoire du
Signal. Ses vues depuis les fenêtres brisées de l’immeuble dans sa phase à l’abandon sont
devenues des oeuvres vidéos, dont l’une de dimensions spectaculaires – 18 rideaux – fait partie de
la collection d’art contemporain François Schneider (depuis 2018).
C’est autour de cet immeuble symbole de l’érosion et aujourd’hui démoli qu’Olivier Crouzel a
commencé sa collaboration avec Sophie Poirier, autrice. De son côté, elle aussi dans l’obsession
de ce front de mer, a écrit un livre, Le Signal, publié aux éditions Inculte en février 2022 (il vient de
recevoir le Prix Jacques Allano 2023, à Saint Brieuc).
Ensemble, ils créent régulièrement des expositions sous forme d’installations vidéos et littéraires.
Ils se rejoignent sur cette fascination pour le littoral et ses transformations, sur la montée des eaux
et les paysages qui se fabriquent pour lutter, résistance ou bataille, ou faire comme si de rien
n’était…
Aux paysages, ici, ailleurs, se mélangent par petites touches les histoires de gens qui habitent ses
endroits à la fois délicieux et fragiles, voués à disparaître pour beaucoup d’entre eux.
Associé au plaisir du bord de mer, ou à une vie quotidienne impensable autrement, ou encore à
une force impérieuse, le littoral est à la fois un espace d’une grande beauté et celui d’un désastre
en cours. Les deux artistes en ont fait pour La Maison de Grave une forme contemplative et lucide.
Cette exposition Paysages qui tanguent est la première d’un travail qui va en s’élargissant pour
une étape en 2024 sur le littoral indien, à Pondichéry, où Olivier Crouzel a passé une partie de son
enfance.